La Délégation
Auteur :
Cécile Ama Courtois
Categories : Fantasy
Date de parution : 02/07/2020

La Dernière Guerre des Dieux est la réédition de la trilogie de Fantasy épique pour adultes et grands adolescents précédemment intitulée Le conte des sept Chants.
Le format (plus compact), le titre de la trilogie et les couvertures des trois tomes changent, mais le texte reste scrupuleusement le même. Donc pour ceux qui ont déjà acheté Le conte des sept Chants, sachez que ce sont les mêmes romans. Les versions papier de cette nouvelle édition paraîtront dans le courant de l'été 2021 chez Bookelis et seront disponibles sur Amazon et dans vos librairies.
La version originale restera disponible sur Amazon.fr
Résumé :
Les Ères Noires sont une cicatrice que mille ans de paix n’ont pas réussi à effacer, sur les terres et dans le cœur des Gahaviens.
Depuis que l’Unique a exilé Mörk Örn et ses Hordes dans une autre dimension, les peuples de Gahavia pérennisent leur alliance en réunissant leurs porte-paroles à l’Assemblée Décennale des Nations.
Cette année, c’est au tour du prince Edoran d’y représenter la Lycantie.
Avec une délégation d’émissaires métamorphes, il va entreprendre un voyage aussi périlleux qu’exaltant jusque chez les Hauts-elfes.
Idéaliste et pétri de certitudes, Edoran va pourtant découvrir que nulle paix n’est éternelle…
Héroïc Fantasy adulte et adolescents
Extrait :
"Il n’y a rien de plus grisant que la vitesse, songeait Edoran en dévalant la pente herbeuse. Rien de plus grisant que marteler le sol au rythme effréné de pattes puissantes, au rythme fou d’un cœur qui cogne, au rythme enivrant d’un souffle qui vide et emplit les poumons par saccades. Et nul n’était plus rapide que lui. Les reflets argentés de sa fourrure châtaine projetaient des éclats de lumière mouvante dans les ombres grisées de l’aube. Ses poursuivants le talonnaient, mais lui jouissait à plein de la fièvre qui l’enflammait généralement dans ces moments-là.
Puis soudain, il fut là
L’odeur de sa peur était si forte qu’elle en devenait provocante. Il se tenait immobile, tremblant, suant, suffocant, à la limite de ses forces. Dans ses yeux, Edoran put voir que la terreur n’avait pourtant pas encore cédé sa place à la résignation. C’était cet instant que le lycante préférait, quand il se savait vainqueur, mais que sa proie ne l’avait toujours pas compris.
Pour un peu, il aurait ralenti afin de prolonger cet état de grâce, toutefois il entendait déjà les autres arriver. Il n’était pas question que l’un de ces jeunes loups lui ravisse son trophée au dernier moment. Alors, d’un puissant coup de reins, Edoran se propulsa vers l’avant et fulgura sur sa proie comme un éclair de feu.
Brûlant, vif, mortel !
Quand ses amis et compagnons approchèrent, grondants et à bout de souffle, l’orignal était à terre, proprement égorgé, et le prince Edoran trônait au-dessus de sa prise, le regard pétillant et la langue pendante sur un rictus joyeux. Encore une fois, il avait su leur montrer qui était le plus fort."
extrait 2 :
"Une dizaine de guerriers félides les attendaient sur la route, armés jusqu’aux dents. S’ils n’avaient été alliés, Edoran aurait pu se sentir en danger tant il percevait de combativité et d’arrogance émanant de leur groupe. Instinctivement, les sept voyageurs resserrèrent les rangs derrière le jeune prince lycante. Et lui, si fier lors de sa nomination au titre de chef, se prit un instant à regretter que le commandement n’eût échu à Malcolm. Mais il était chevalier et prince de Lycantie, il n’allait pas déjà faire honte à son père ! S’avançant vers les félides, il les jaugea discrètement, observa leur attitude et leurs regards, puis il paria sur celui qui devait être le plus gradé, car rien dans leur vêture ne pouvait le laisser deviner. Il mit pied à terre et s’adressa au guerrier qui se tenait le plus à gauche.
— Je suis le prince Edoran, ambassadeur de Lycantie pour l’Assemblée Décennale. Nous nous rendons, mes compagnons et moi-même, auprès du seigneur Elgard qui doit conduire la délégation des peuples de Métamorphia jusqu’en Allorée.
— Et moi, je suis la reine des elfes, répondit le félide avec suffisance. Je n’ai pas l’intention d’autoriser le passage d’une meute de loups sur mes terres, fussent-ils accompagnés du roi de Lycantie en personne. Et pas question qu’on vous escorte !
Edoran avait donc vu juste et s’était bien adressé au meneur. L’attitude du félide, en revanche, était des plus inattendue. Le prince connaissait les hommes-félins comme un peuple fier, pourtant il n’avait jamais entendu dire qu’ils méprisaient les lycantes. Et quand bien même cela aurait été le cas, il était abasourdi qu’un soldat se permette de traiter de la sorte un ambassadeur étranger, quel qu’il soit. Il sentait d’ailleurs déjà Malcolm fulminer derrière lui et Boris n’avait pu retenir un hoquet de stupeur et de rage. Si l’un ou l’autre répondait à la provocation, il pourrait y avoir du grabuge. C’était à lui de calmer les esprits.
— Fort bien. C’est très aimable à vous, soldat, ironisa Edoran avec un sourire dur, mais vous ne m’avez pas encore dit comment vous vous appeliez ni quel grade était le vôtre… J’aurai plaisir à rendre compte de votre accueil au seigneur Elgard quand notre délégation sera parvenue jusqu’à lui. Car elle y parviendra, avec ou sans votre aide, je vous l’assure.
La menace était claire, bien que le ton fût on ne peut plus courtois, et le prince eut la satisfaction de voir pâlir son interlocuteur.
— Panthrace, lâcha le félide avec plus de circonspection. Je conduis les guerriers de mon secteur.
— Êtes-vous placé sous un commandement supérieur, soldat Panthrace, ou agissez-vous de vous-même ? poursuivit le prince lycante.
— Non, je suis sous l’autorité de la Mère de mon village, grommela Panthrace, et celle du gouverneur de la Défense, et du Conseil des Mères aussi, ça vous va ?
— Parfaitement, répliqua sèchement son interlocuteur. À présent, contentez-vous de nous indiquer où nous pourrons trouver le seigneur Elgard, nous nous passerons de votre escorte. Et j’accepterai d’oublier jusqu’à votre nom si vous vous arrangez pour que l’on ne soit plus retardés de la sorte !
Le ton désormais froid et hautain d’Edoran fit merveille, son aura d’aristocrate exsudait de tout son être, telle une onde de puissance magique. Il était vraiment impressionnant. Boris ne put s’empêcher de se rengorger, vibrant de fierté. Il avait toujours été en admiration devant le jeune seigneur et, tout louveteau, rêvait déjà de lui ressembler. Aussi n’en était-il pas revenu d’avoir été choisi pour devenir son écuyer. En cet instant, il voyait son maître comme un dieu et l’aurait suivi jusqu’en enfer s’il le lui avait demandé."
Broché : 16 €
Ebook : 4,99 €
abonnement kindle
Retrouvez ce roman, ainsi que tous les autres, sur mon site internet :
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Commentaires








Déborah Blanc
02/07/2020